Comme étranger résident ou non-résident en Espagne, vous pouvez bénéficier du système sanitaire public espagnol comme privé.

Le système de santé public :

Les employés étrangers d’une compagnie espagnole comme ceux qui exercent une profession libérale en Espagne, cotisent à la Sécurité Sociale espagnole. Cette contribution vous donne droit ainsi qu’à votre famille à une assistance gratuite des services de la Sécurité sociale espagnole.

Vous pouvez demander votre carte sanitaire dans un centre de Santé proche de votre domicile en présentant votre carte de résident et votre carte de Sécurité sociale pour pouvoir avoir accès au service sanitaire.

Si vous êtes citoyen de l’UE, vous avez automatiquement droit à l’assistance gratuite en Espagne grâce aux accords bilatéraux avec tous les pays de l’UE. Depuis le deuxième semestre 2oo4 existe la nouvelle carte Europe santé, the Health Insurance Card, qui simplifie les démarches pour recevoir l’assistance médicale et remplace les formulaires E111 y E111B, E110, E128 y E119.

Le système de santé privée :

En revanche, n’importe quelle personne peut souscrire une assurance de santé privée. Les différentes compagnies proposent une couverture médicale, une couverture dentaire ou bien les deux. Les prix varient en fonction de l’âge et du sexe du souscripteur, même si les prix ne sont pas prohibitifs. Pour vous donner une idée, le prix moyen pour un homme de 3o ans commence à partir de 4o euros par mois alors que pour une femme, il est de 5o euros mensuel, avec une possibilité de prolongation de l’âge limite de 7o ans.

Le positionnement de la santé espagnole dans  le monde:

Dans la liste des 191 états membres de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l’Espagne a une bonne position. Selon une étude réalisée en 2ooo, elle se situe en 7ème position des meilleurs systèmes de santé de la planète avec la France en 1ère  position suivie de l’Italie, San Marin, Andorre, Malte puis Singapour. La liste des dix premiers se ferme avec  l’Oman, l’Autriche puis en dernier le Japon. Il a été utilisé pour ce ranking cinq indicateurs : L’état de santé de la population générale, les différences entre la population, le niveau de réponses des systèmes (combinaison du degré de satisfaction des utilisateurs et la forme d’agir du système), la distribution des services donnés à la population (comment les personnes qui changent de statut économique valorisent son système) et la distribution du financement économique dans la population (qui paye la santé).

Selon ce même rapport de l’OMS, il est considéré comme un défaut, que dans plusieurs pays comme l’Espagne, les médecins du service public travaillent simultanément dans le secteur privé.  De plus, le principal inconvénient du système public est la parfois trop longue liste d’attente. Pourtant un patient diagnostiqué dans un service privé d’une maladie chronique ou bien grave peut être réorienté dans un hôpital public. Exemple très parlant pour les malades du Sida, de l’Hépatite C et les nouveaux traitements biologiques pour des maladies auto-immunitaires. En effet, le plus grand nombre de nouveaux traitements et de protocoles sont réalisés dans les centres hospitaliers publics.

D’une certaine façon, les deux systèmes se complémentent, à vous de savoir profiter des avantages de chacun d’eux, sachant que chaque personne est un cas particulier. Je cite Gregorio Marañon illustre médecin espagnol, ‘’Il n’existe pas de maladie, mais des malades’’.